TomTom Touch

Test TomTom Touch

Les bracelets connectés s’enchainent et se ressemblent, et on en trouve aujourd’hui pour tous les goûts et budgets. Avec tant de références disponibles, seuls de forts éléments de différentiation peuvent maintenant faire la pencher la balance et les constructeurs se sont tous lancés dans une course à l’innovation offrant toujours plus de fonctionnalités à leurs trackers fitness. C’est aujourd’hui sur le tout nouveau TomTom Touch que nous portons notre attention, qui vient donc attaquer de plein front les cadors du secteur tels que Fitbit, Garmin ou encore Polar.

Il s’agit en réalité du premier capteur d’activité proposé par TomTom, venant se placer en parallèle de ses montres GPS destinées aux sportifs. Si le constructeur accuse d’un certain retard face à la concurrence sur ce marché en plein boom, il pourrait bien rapidement rattraper celui-ci avec ce modèle Touch. Et pour fêter la sortie de ce premier modèle, TomTom n’a pas fait les choses à moitié puisqu’il s’agit tout simplement du seul modèle à l’heure actuelle à proposer une fonctionnalité permettant d’obtenir des indications concernant sa composition corporelle.

A l’image des balances connectées, le TomTom Touch est en effet capable de calculer en un clin d’œil le pourcentage de masse musculaire et de graisse, en plus des fonctionnalités plus classiques que l’on retrouve habituellement sur les bracelets d’activité. Avec un tarif d’environ 149.95€, peut-il pour venir faire de l’ombre aux meilleurs modèles du secteur ? Réponse dans la suite de notre article après quelques semaines à ses côtés.

Unboxing

Le TomTom Touch est présenté dans une boite cartonnée plutôt classique, disposant sur sa face avant d’une lucarne offrant une vue directe sur le bracelet. On y découvre sur les différentes façades les principales fonctionnalités du produit, avec évidemment un accent sur le suivi de la composition corporelle.

A l’intérieur, le Touch est accompagné d’un câble USB/Micro-USB permettant de recharger la batterie interne du bracelet mais également de mettre à jour celui-ci. Premier bon point pour le tracker, il n’utilise pas de câble propriétaire comme beaucoup de concurrents. Un manuel de démarrage rapide ainsi qu’un livret de garantie viennent compléter les éléments présents dans la boite.

Design & Ergonomie

Pour son premier tracker fitness, TomTom ne cherche pas à révolutionner le secteur en termes de design ou de prise en mains. Le capteur n’est pas sans rappeler ce que l’on retrouve déjà sur le marché (Xiaomi Mi Band 2 notamment), avec un design assez simpliste et discret, prenant l’apparence d’un bracelet que l’on pourra porter en permanence autour du poignet.

A l’image du récent Fitbit Alta, le TomTom Touch est en réalité composé de deux parties : un module faisant office de capteur/écran, et un bracelet en silicone d’ores-et-déjà disponible en plusieurs coloris. La mise en place et le retrait du module s’effectuent assez facilement, par simple pression, et ne nécessitent pas le moindre outil. Une fois en place, l’ensemble apparait robuste et aucun jeu n’est présent.

Dans les détails, on commence avec la présentation du bracelet, construit dans un silicone relativement agréable et doux au touché. Il n’est pas sans rappeler ce que l’on avait déjà découvert sur le Polar A360 par exemple. Disponible en deux tailles (Small et Large selon la circonférence du poignet), il s’ajuste via une boucle unique et un système de pression à deux broches.

La mise en place se montre relativement intuitive, même si de notre côté nous favorisons en règle générale les systèmes à boucle tel que celui présent sur le Garmin Vivosmart HR par exemple. En effet, si lors de l’utilisation quotidienne le bracelet du TomTom Touch tient bien en place, il lui arrive parfois de se défaire tout seul, notamment lorsque l’on retire sa veste par exemple. Méfiance !

Côté confort, pas grand-chose à redire concernant le bracelet. Il est parfaitement possible de le porter H24 sans la moindre gêne, et ce même durant les activités sportives ou bien ses heures de sommeil. Après plusieurs semaines d’utilisation, aucune irritation n’est à signaler.

Place maintenant au capteur en lui-même, se présentant sous la forme d’un petit module aux arrêtes légèrement arrondies. Sa partie supérieure dispose d’un écran tactile d’environ 2cm de longueur et 0.5 cm de largeur, pour une résolution de 128 x 32 pixels. A la différence du récent modèle de Polar, il ne s’agit pas d’un écran couleur, mais la lisibilité se montre très correcte aussi bien dans le noir qu’en plein soleil.

Au bout de l’écran, on retrouve un capteur circulaire en métal, qui fera également office de bouton multifonction pour valider et activer certaines fonctionnalités sur le bracelet. A l’utilisation, le bouton n’offre aucun véritable retour physique et cela peut paraître un brin déroutant lors des premières utilisations. La prise en main s’avère néanmoins assez intuitive. Comme expliqué lors de l’introduction, l’avantage du TomTom Touch par rapport à la concurrence actuelle se situe dans son capteur de composition corporelle, et c’est via ce cercle métallique que l’on pourra effectuer ce suivi, tout simplement en venant positionner son index sur celui-ci. On vous en détaille tout ça un peu plus bas.

La navigation au sein du bracelet se réalise principalement à l’aide de l’écran tactile, via des swipes vers le haut ou le bas de celui-ci. La réactivité est correcte et à la différence de certains modèles, il n’est pas nécessaire de s’y reprendre à de multiples reprises pour passer d’une page à l’autre.

L’écran principal affiche l’horloge ainsi qu’un pictogramme circulaire représentant le nombre de pas réalisés par rapport à l’objectif que vous vous serez attribué. Les trackers fitness faisant souvent office de podomètres améliorés, dommage qu’il ne soit pas possible d’obtenir un détail exact concernant le nombre de pas directement depuis l’écran d’accueil du bracelet. Pour se faire, il sera nécessaire d’appuyer une fois sur le cercle métallique, puis de swiper vers le haut de l’écran. Pas très pratique en soit, surtout quand certains concurrents permettent de visionner ces informations automatiquement d’une simple rotation du poignet. En glissant de nouveau vers le haut de l’écran, on affiche ensuite des pages supplémentaires concernant le suivi de l’activité quotidienne.

Depuis l’écran d’accueil, il est également possible de glisser son doigt vers le bas de l’écran afin d’accéder aux fonctionnalités supplémentaires du tracker fitness : enregistrement des activités sportives, mesures corporelles, et mesure du rythme cardiaque.

Pour la fréquence cardiaque justement, on retrouve à l’arrière du module un capteur optique permettant d’enregistrer cette dernière à intervalles réguliers. Cela permettra en outre d’obtenir une indication concernant son rythme cardiaque au repos, indicateur clé dans le suivi de son évolution physique.

Pour finir avec la conception et l’utilisation générale du bracelet, notez que l’ensemble est certifié IPX7 et qu’il pourra donc résister aux éclaboussures et à la sueur. TomTom précise cependant que le Touch n’est pas adapté à une immersion totale dans l’eau, et que son utilisation est donc fortement déconseillée pour la natation.

Suivi de l’activité et du sommeil

Fonctionnalité principale de la plupart des bracelets connectées : le suivi de l’activité quotidienne. Le TomTom Touch n’y échappe évidemment pas, et propose un suivi relativement classique de ses journées et ses nuits. Le capteur est en effet capable d’enregistrer le nombre de pas réalisés, les calories brûlées, la distance parcourue ou encore les minutes dites « actives ».

Comme expliqué un peu plus haut, le Touch est également capable de suivre votre rythme cardiaque via un moniteur optique positionné sur sa partie inférieure. L’enregistrement n’est pas permanent, mais se réalise automatiquement à intervalles réguliers afin d’obtenir une bonne image de son rythme cardiaque au repos. Comme pour tous les produits disposant d’un capteur optique de fréquence cardiaque, il faudra bien s’assurer que le bracelet est correctement serré et que la lumière ne passe pas entre votre poignet et le capteur, sous peine d’obtenir des résultats pas toujours très fiables.

Ce qui fait la force des capteurs d’activité d’aujourd’hui, c’est également leur capacité à calculer votre inactivité, et à vous pousser à bouger toujours un peu plus. Malheureusement, le TomTom Touch ne dispose pas de ce type de fonctionnalité à l’heure actuelle, et à la différence des principaux concurrents ne propose ni alerte ni vibration lorsque l’on reste un peu trop longtemps assis sur sa chaise. Autre petit bémol concernant les objectifs, qui ne s’ajustent pas automatiquement à l’image des produits de chez Garmin. Ici, il est bien possible de choisir ses objectifs à atteindre, que ce soit en termes de nombre de pas ou de calories brûlées, mais ces derniers resteront fixes.

L’ensemble des données liées au suivi de l’activité quotidienne peut ensuite être retrouvé depuis l’application MySports de TomTom, ou via la plateforme web du constructeur. La synchronisation s’effectue automatiquement via Bluetooth dès lors que l’on ouvre l’application sur son smartphone (disponible sur iOS et Android). Sur la page d’accueil, on retrouve deux cercles indiquant le nombre de pas réalisés sur la journée ainsi que sur la semaine actuelle.

En appuyant sur le premier cercle, on obtient alors un graphique détaillant les pas heures par heures, et il est possible de facilement naviguer vers les journées précédentes. Un petit menu situé en bas de cette même page permet de sélectionner les autres indicateurs à consulter. On y retrouve la durée d’activité, la distance parcourue, les calories brûlées, le sommeil moyen ou encore la fréquence cardiaque au repos. Chaque indicateur est accompagné d’un graphique, à l’exception du sommeil où l’on retrouvera seulement le nombre d’heures.

Même principe lorsque l’on sélectionne le cercle indiquant le nombre de pas de la semaine. On y retrouve toutes les informations listées plus haut, mais cette fois-ci sur la semaine en cours. Il est également possible d’afficher des graphiques par mois, par année ou bien sur toute la période d’utilisation du bracelet afin de consulter facilement l’évolution de sa forme au fil du temps.

Dans l’ensemble, les données se montrent assez précises et en en accord avec les autres bracelets connectés et capteurs d’activité dont nous disposons.  Evidemment, la distance ne sera jamais aussi précisément calculée qu’avec des produits disposant d’un GPS intégré, mais la fourchette semble généralement assez correcte.

Avant d’en terminer avec le suivi de l’activité quotidienne, quelques points concernant le suivi du sommeil. Désormais partie intégrante de la plupart des tracker fitness, ces données permettent d’obtenir un aperçu de l’état de ses nuits. Sur le TomTom Touch, la fonctionnalité est un peu survolée, puisque l’on retrouvera seulement un décompte du nombre d’heures de sommeil, sans forcément obtenir de détails sur les différentes phases de sommeil profond ou léger, ni même d’indications concernant le temps d’endormissement. C’est plutôt dommage, d’autant plus que le bracelet dispose d’un moniteur de fréquence cardiaque pouvant aider pour récupérer ces informations.

Vous l’aurez compris, malgré la présence d’un moniteur de fréquence cardiaque, le suivi de l’activité du TomTom Touch reste relativement basique en soit. Pour autant, le bracelet dispose d’autres atouts, et notamment comme nous allons le voir dans la suite de notre test sa capacité à calculer certaines informations concernant votre composition corporelle.

Analyser sa composition corporelle avec le TomTom Touch

L’analyse corporelle, c’est LA grande nouveauté proposée avec le capteur d’activité de TomTom. Premier bracelet à profiter de cette technologie jusqu’alors majoritairement réservée aux balances connectée avec impédance-mètre, on ne serait pas étonné de voir cet ajout fleurir sur les prochaines générations de trackers des marques concurrentes.

L’idée est relativement simple : permettre à l’utilisateur de mesurer son taux de masse graisseuse ainsi que son taux de masse musculaire. En pratique, on obtient alors de nouveaux indicateurs finalement assez intéressants pour suivre l’évolution de sa forme physique, et c’est bien là l’objectif de tous ces produits.

Pour réaliser cette petite prouesse, le TomTom Touch reprend une logique similaire à celle des balances, en émettant un courant électrique à faible intensité (complètement insensible) qui viendra traverser votre corps de part en part. La graisse et vos muscles émettant une certaine résistance à ce courant, le bracelet est ensuite capable d’en calculer les différents taux à l’intérieur de votre corps.

A la différence des balances calculant automatiquement ces taux, il faudra sur le TomTom Touch se rendre sur la page concernée (via quelques swipes sur l’écran) puis venir positionner son index sur ce fameux cercle métallique. Là, il suffit ensuite de laisser le doigt bien en position pendant quelques secondes, et un indicateur affiche ensuite à l’écran si la mesure a été correctement effectuée ou non. Lors de nos différents essais, nous avons d’ailleurs noter que le capteur avait parfois du mal à valider la mesure et qu’il est nécessaire de s’y reprendre à plusieurs fois, ou de légèrement humidifier le capteur.

Lorsque la mesure est bien effectuée, il est ensuite nécessaire de se rendre sur l’application de TomTom pour consulter les résultats. Un déroulement assez peu intuitif, et on regrette le fait de ne pas retrouver les résultats directement à l’écran après une mesure. Sur l’application, on retrouve un graphique indiquant le pourcentage de masse graisseuse, de masse musculaire, et tout le reste (masse osseuse, masse sanguine…). Pour de meilleurs résultats, on conseillera également de réaliser vos mesures de façon quotidienne, par exemple dès le levé, à jeun et après être allé aux toilettes, afin de garder une certaine consistance dans les données mesurées.

Une fois les données enregistrées, reste à les analyser. Première chose à prendre en compte, les résultats calculés par le TomTom Touch sont à prendre avec des pincettes, et si vous constatez des différences assez importantes avec les résultats de votre balance, c’est tout à fait normal. Le courant utilisé sur les balances passe majoritairement par le bas du corps, alors que celui du TomTom Touch par le haut du corps. La répartition de la graisse et des muscles étant clairement différentes selon les zones du corps, ces différences ne sont surprenantes.

On en vient au deuxième point, qui consiste à comparer ses résultats avec les tableaux disponibles un peu partout sur la toile. On pourra par exemple prendre comme référence le modèle de Jackson & Pollock, qui a la particularité de prendre en compte l’âge de l’utilisateur. Dans cet exemple, le taux de masse graisseuse pour un homme compris entre 26 et 30 ans devrait être idéalement compris entre 10.6% et 16.4%. Avec un résultat de 12%, nous sommes ici dans les clous.

Pour autant, les résultats du TomTom Touch n’étant pas forcément d’une précision extrême, la meilleure logique reste à notre avis de suivre l’évolution de vos différents taux dans le temps. En effet, si la mesure n’est pas parfaite, elle a cependant le mérite d’être généralement assez cohérente. De fait, sans pour autant obtenir des valeurs exactes, on pourra grâce au bracelet de TomTom suivre assez aisément l’évolution de sa masse graisseuse et musculaire dans un sens ou dans l’autre au fil des mois. Un excellent point face à la concurrence !

Suivi de l’activité sportive

A l’image de certains concurrents, le TomTom Touch ne se contente pas de vous accompagner dans la vie de tous les jours, mais aussi durant vos entrainements sportifs. Pour cela il dispose d’un mode permettant d’activer l’enregistrement de vos efforts, en lançant un chronomètre et en activant le moniteur de fréquence cardiaque de façon permanente tout au long de la session.

Par défaut, toutes les activités seront enregistrées dans la catégorie « Gym », mais il est ensuite possible d’attribuer une catégorie différente depuis l’application mobile. On y retrouve alors un détail de son rythme cardiaque au fil des minutes d’entrainements, la durée totale de l’effort ou encore le nombre de calories brûlées.

Point noir du suivi de l’activité sportive, le capteur n’est pas capable de fournir la distance parcourue lorsqu’il est utilisé pour la course à pieds par exemple. Un peu dommage !

Notifications depuis smartphone

Lorsqu’il est connecté en Bluetooth à votre smartphone, le TomTom Touch est capable de vous averir de la réception de messages ou d’appels téléphoniques. Notez cependant qu’à la différence de certains modèles de chez Garmin ou Polar par exemple, il n’est pas possible d’obtenir directement à l’écran un aperçu du SMS ou de nom du contact essayant de vous joindre. De plus, le Touch n’est pas capable de vous avertir des autres notifications pouvant apparaître sur votre téléphonique (Facebook ou Twitter par exemple).

Dans l’état actuel, les fonctionnalités dites « intelligentes » du bracelet de TomTom restent donc assez limitées, surtout face à certains concurrents. Il n’est pas non plus possible de mettre en place une alarme par vibration par exemple, comme c’est le cas sur de nombreux modèles bien plus accessibles. Dommage que la marque n’ait pas forcément fait beaucoup d’efforts sur cette partie, d’autant plus que le bracelet est pensé pour être porté en permanence.

Autonomie

Terminons notre présentation complète avec un point sur l’autonomie du capteur d’activité. Utilisant une batterie interne, et non pas une pile comme sur un Withings Go par exemple, TomTom annonce une autonomie pouvant atteindre 5 jours. D’après nos différents essais, comptez en réalité plutôt 3 jours complets avec notifications Bluetooth et mesure de la fréquence cardiaque activée. Un chiffre correct mais pas non plus exceptionnel par rapport à la concurrence.

Point positif cependant, le tracker se recharge en seulement une petite heure, via un câble Micro-USB non propriétaire.

Conclusion

Pour cette première incursion dans le monde des capteur d’activités, TomTom ne réussit qu’à moitié son pari selon nous. En termes de design et d’ergonomie, pas grand-chose à reprocher au Touch qui se montre à la fois confortable et rapide à prendre en mains. C’est cependant du côté des fonctionnalités que ce dernier déçoit finalement face à certains concurrents. En effet, malgré l’intégration d’un capteur de composition corporelle, d’autres points viennent ternir le tableau final de ce nouveau capteur.

Les données de l’activité quotidienne manquent encore de profondeur à notre goût, notamment du côté de l’analyse du sommeil ou encore dans la partie « inactivité ». L’application mobile de TomTom n’est également pas aussi complète et intuitive que celles de ces concurrents directs, et il reste clairement du chemin à parcourir pour venir rivaliser avec Fitbit ou Withings par exemple. Les notifications mobiles sont elles aussi encore limitées, tout comme l’autonomie assez faible.

Bref, vous l’aurez compris, si le TomTom Touch dispose d’atouts indéniables et de performances correctes, trop de points négatifs nous empêchent de totalement le recommander face à un Fitbit Charge 2 ou un Garmin Vivosmart HR à l’heure actuelle. Les idées sont pourtant là, et on imagine que le marque devrait rapidement nous proposer d’autres produits encore plus aboutis dans les prochains mois.