Misfit Flash

Test Misfit Flash

Cette année comme en 2015, nous ne manquerons pas de ces gadgets et autres joujoux qui nous aident à garder un contrôle permanent sur nos  activités physiques – et même notre sommeil. Misfit est entré dans la course aux capteurs d’activité personnels assez tôt avec le Shine, et cible à présent des consommateurs au budget plus limité avec le Misfit Flash, qui est tellement peu cher que c’en est choquant (49.90€ à sa sortie).

Les nageurs seront enchantés d’apprendre que le Flash est complètement imperméable, bien qu’il ne mesure pas beaucoup de données lorsque vous enchaînez les longueurs, à part le temps et l’intensité relative. Si vous voulez un appareil qui se montre vraiment utile dans une piscine, essayez plutôt la montre TomTom MultiSport. Elle mesure la distance, le SWOLF score, et la vitesse. Le Flash ne fait guère plus qu’enregistrer le fait que vous avez bien nagé, combien de temps cela a duré, et si c’était léger, moyen ou très intense. Pour les nageurs, on recommandera également la Garmin Swin bien évidemment.

Présentation générale

Un prix inférieur à 50€ n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est que le Misfit Flash est quand même sacrément utile. Il est simple et élégant, vous pouvez le porter au poignet ou l’accrocher à une sangle, ou même à votre porte-clefs. Il enregistre les pas, les distances, les calories brûlées, ainsi que le sommeil, et vous pouvez le porter sans souci dans la piscine. En ce qui concerne l’élégance, la mesure des données de base, et le fonctionnement avec une appli compatible iOS et Android , le Flash maîtrise bien son sujet. C’est un capteur d’activité de base idéal, à un prix imbattable. Bien sûr, il y a des alternatives moins chères sur le marché, mais qui n’affichent pas la même qualité sur le plan du matériel et de l’application.

Le Flash est plus sobre que de nombreux capteurs bardés de fonctionnalités, tels que le Fitbit One et le Basis Carbon Steel Edition, deux alternatives dans la catégorie des capteurs d’activité. Le Fitbit One coûte deux fois plus cher que le Flash, mais il est doté de fonctionnalités supplémentaires par rapport au Flash, comme un altimètre pour compter les marches d’escalier empruntées (et ajuster la consommation de calories en fonction du moment où vous prenez les escaliers), ou encore des vibrations d’alerte. Le Basis vaut quatre fois plus cher que le Flash, mais dispose d’un moniteur cardiaque intégré, de capteurs de température cutanée, et d’une série de petits dispositifs qui lui permettent de déterminer automatiquement que vous êtes en train de marcher, de courir, de pédaler, ou de dormir, pour une acquisition de donnée réellement sans effort, et permanente.

Style et design

Le nouveau Misfit Flash est disponible en sept couleurs : rouge Coca-Cola, givre (blanc), fuchsia, corail (bleu sarcelle), onyx, vague (bleu), et zeste (jaune-vert). Il n’a l’air de rien à première vue, mais lorsque vous appuyez dessus, un cadran composé de petites lumières s’illumine. L’avancée des lumières sur le cadran indique l’avancée vers votre objectif journalier d’activité.

Après ce spectacle de lumière initial, le Flash s’illumine à nouveau pour vous donner l’heure. C’est un cadran circulaire partagé en 12 heures, où l’aiguille des heures est une lumière continue, et celle des minutes est un flash, avec des jalons semi-éclairés aux 3, 6, 9 et 12 heures. C’est un peu délicat à maîtriser au début, surtout que vous devez vous assurer de placer la position 12 en haut, mais ça devient plus facile avec le temps.

Cette remarque me fait penser au Fitbit Zip, qui est un autre capteur tout aussi bon marché, et qui est également dépourvu des fonctionnalités plus avancées que l’on trouve sur les capteurs d’activité plus haut de gamme. Le Zip a au moins un affichage monochrome qui montre le décompte journalier de pas ainsi que des données basiques, mais il n’est pas aussi chic et élégant que le Flash.

En ce qui concerne l’appareil lui-même, je préfère largement le nouveau Flash au Misfit Shine. Le Flash est un bouton sur lequel vous pouvez appuyer pour l’activer, alors que le Shine marche à la simple pression tactile, ce qui est bien moins précis. Il est parfois difficile de savoir si le Shine a retenu deux ou trois pressions de suite. Avec le Flash, vous sentez chaque pression du bouton. C’est un meilleur design. J’aime également la texture du Flash, plus douce que le revêtement en aluminium anodisé du Shine.

Quant au bracelet et au fermoir, je préfère à l’inverse les anciens aux nouveaux. S’il est vrai que vous avez un fermoir et une boule pour maintenir le bracelet sur le Flash, ils sont faits de plastique assez dur, alors que les accessoires du Shine étaient faits dans une matière caoutchoutée élastique et confortable. Et le nouveau Flash ne rentre pas dans l’ancien bracelet, malheureusement. L’ancien fermoir utilisait un aimant pour le fixer, et il était confortable et doux au contact de la peau, en particulier si vous l’accrochiez à la bretelle d’un soutien-gorge, où je préfère porter le mien. Le nouveau fermoir en plastique dur a un rebord qui dépasse, et qui vient s’enfoncer dans le corps (j’ai le même reproche à faire au fermoir du Withings Pulse O2, bien que plus doux et en silicone). Celui du Fitbit One était réussi, avec un fermoir plat à l’arrière et confortable. C’est quand même étrange que le Misfit l’ait également bien fait la toute première fois, pour ensuite gâcher ce détail dans la deuxième version.

L’un des avantages avec le Flash, c’est que si vous l’accrochez sur le devant de votre soutien-gorge, vous pouvez porter un t-shirt fin, appuyer discrètement sur votre sternum quand personne ne regarde, et l’histoire de quelques secondes vous prendre pour Tony Stark (bah quoi… !).

Des atouts intelligents

Il se trouve que la batterie est un sujet très personnel, et très sensible. Avec le Misfit Flash, vous n’avez jamais à recharger votre batterie parce qu’il s’agit d’une pile bouton, le même genre que sur les montres traditionnelles. Et elle dure plusieurs mois, voire plus d’une année, selon l’utilisation que vous faites de l’appareil. Certains affirment qu’avoir une batterie non-rechargeable est une bêtise parce que vous devez la remplacer tous les quelques mois, et qui se le rappelle ? Tout dépend de vous : soit vous avez tendance à oublier de recharger vos gadgets, soit vous ne supportez pas d’avoir à remplacer votre batterie. (Si c’est les deux, eh bien, je vous plains.)

L’une des fonctionnalités intelligentes que vous ne trouverez pas sur le Flash est le système de vibrations d’alerte. Beaucoup de capteurs – comme le Jawbone UP et le nouveau Garmin Vivosmart – sont dotés de vibrations d’alerte pour vous réveiller, ou vous inciter à bouger lorsque vous êtes resté longtemps au repos. Le Garmin Vivosmart est aussi équipé d’une fonctionnalité pour montre connectée, qui permet d’afficher les alertes de votre iPhone sur le bracelet, et il utilise le système de vibration pour ces notifications également.

L’appli

Le Flash utilise la même appli Misfit que le Shine, donc si vous la connaissez déjà, vous pouvez sauter cette partie. Elle est compatible avec les appareils iOS et Android, mais ne se synchronise pas avec les ordinateurs, et ne dispose pas d’une appli web. En clair, vous pourrez consulter vos rapports détaillés uniquement sur un appareil mobile.

Dans l’appli, vous trouverez un résumé de votre activité journalière, de votre sommeil, et d’autres données suivies par le Flash. Elle est très simple d’utilisation, même si l’écosystème n’est pas aussi étendu que celui que vous trouverez dans l’appli Fitbit. Fitbit dispose de sections où enregistrer les calories brûlées, suivre votre taux de glucose, et inscrire toutes sortes d’informations sur vous. L’appli Misfit peut se connecter à MyFitnessPal pour compter les calories, mais elle n’a pas de système intégré, et n’a aucune section permettant de suivre le glucose, les allergies, ainsi que de nombreuses autres options disponibles sur Fitbit. Misfit a bien un système de notation dans la section sommeil qui vous permet de suivre comment vous vous sentez le matin (grognon ? heureux ?), mais c’est moyen en comparaison de l’appli Fitbit.

Si vous emportez votre Flash pour aller courir sans votre téléphone, il conservera les informations sur votre activité jusqu’à ce que vous ayez l’occasion de le synchroniser. Mais, comme je l’ai indiqué pour la natation, le Flash ne mesure que le temps et l’intensité relative (par ex. « assez actif ») ; il ajoute parfois des « points », ce qui équivaut au nombre de calories que vous avez brûlées, mais n’est pas vraiment utile.

Le Flash vous livre un compte-rendu de toute l’activité physique que vous avez pratiquée en une journée, par l’intermédiaire de petites cartes. Ces détails – le temps, les points, et le niveau d’intensité – apparaissent sur chaque carte pour chaque activité. Chaque carte devine également à quelle activité vous vous êtes livré. Par défaut, elle prend l’apparence de la course à pied, mais ce n’est qu’une catégorie « par défaut ». Vous pouvez modifier ces cartes si Flash et l’appli ont mal deviné, mais vous ne pouvez le faire que le jour où l’activité a eu lieu.

Précision

Pour n’importe quel capteur d’activité permanent, déterminer sa précision est toujours une affaire délicate. Vous pouvez marcher un kilomètre ou tout autre distance précise et vérifier que le capteur mesure cette distance correctement, mais il est beaucoup plus difficile de savoir si tous vos pas sont comptés lorsque vous traînez à la maison ou au bureau.

J’évalue la précision sur la base de distances que je parcours et qui me sont connues (par ex. marcher un kilomètre) et si, avec le temps, les résultats sont comparables aux résultats obtenus avec d’autres capteurs de bonne précision.

Après un samedi assez actif, Flash a considéré que j’avais marché 6,9 kilomètres, ou un peu plus de 17 000 pas. Ce compteur est proche, selon mes estimations, du nombre de kilomètres que je sais avoir parcourus, avec un petit plus pour avoir traînassé. C’est également conforme aux données que j’observe sur les capteurs Fitbit sur une journée comparable.

J’ai porté simultanément le nouveau Garmin Vivosmart ce jour-là, et il m’a indiqué que j’avais marché environ 20 000 pas, mais il ne donne pas d’équivalent en kilomètres. Après avoir porté les deux capteurs pendant plusieurs jours, j’estime que le décompte du Vivosmart est exagéré et que celui du Flash est en fait assez précis. C’est plus facile à déterminer lorsque les kilomètres sont donnés, et en règle générale, je préfère de loin les capteurs qui, comme le Flash, fournissent cette donnée plus signifiante.

Conclusion

Si vous êtes tenté de passer d’un Shine à un Misfit Flash, je vous dirai de sauter le pas, mais soyez averti que le bracelet et le fermoir du Flash ne sont pas aussi bien que ceux du Shine. Si vous découvrez la ligne de produits Misfit, donnez-vous trois ou quatre jours pour apprendre à vous en servir car ça ne va pas de soi. Il n’est pas évident de se souvenir du nombre de fois qu’il faut appuyer sur le bouton pour activer ou désactiver tel ou tel mode sur un appareil doté d’un affichage aussi minimal. Bon sang, même apprendre à lire le cadran prend du temps.

A moins de 50€, le Misfit Flash est un excellent capteur d’activité d’entrée de gamme. Il ferait un superbe cadeau pour les vacances de quelqu’un qui découvre le monde de l’automesure.

Les passionnés, toutefois, risquent de s’ennuyer assez vite, mais à ce prix, vous n’avez qu’à l’utiliser quelques mois. Le Fitbit One vaut tout autant la peine, et nous le recommandons également parmi les alternatives pour les petits budgets.