Garmin Vivosmart

Test Garmin Vivosmart

En janvier 2014, lorsque le géant du GPS Garmin annonçait qu’il entrait sur ​​le marché des trackers fitness avec le Vivofit, nous étions impatients de voir ce que cet appareil allait nous proposer. Bien que nous ne fûmes pas déçus de cet appareil, à qui nous avons accordé un très bon score, certaines fonctionnalités absentes (rétro-éclairage, vibreur pour alertes…) l’empêchèrent de rivaliser avec  les appareils Fitbit ou Jawbone.

Neuf mois plus tard, septembre 2014, il est devenu évident que le Vivofit n’était qu’un premier jet. Avec le nouveau Vivosmart Activity Tracker, riche en fonctionnalités, Garmin ne s’aligne pas seulement sur les traqueurs fitness, mais engage également la lutte directement avec les  smartwatches comme celles de Samsung et Apple.

Caractéristiques et design

C’est un bracelet de suivi d’activités que Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, aurait aimé. Il ressemble plus à un bracelet au design sobre et élégant qu’à un appareil de remise en forme sportive. Mince, élégant et lisse, le Vivosmart n’a pas de boutons ou d’écran visible. Le seul élément perturbant ses courbes noires et mates est le fermoir en métal brossé qui le maintient attaché au poignet.

Le même minimalisme est de rigueur sur l’interface. Il n’y a rien à voir sur le bracelet jusqu’à ce qu’il soit doublement tapoté, ou bien suite à un mouvement du poignet de type « consultation de l’heure », qui l’amène comme par magie à la vie. Un écran tactile OLED affiche l’heure, le jour de la semaine, la date et les mesures d’activité habituelles d’un tracker, comme les pas effectués, la distance parcourue, les calories brûlées, et les pas nécessaires pour atteindre l’objectif. A 128 x 16 pixels, la résolution est faible, mais l’écran est petit: environ 4cm pouces de large et moins d’un cm de hauteur. Associé à un capteur cardiaque ou un capteur de vélos (en options), le Vivosmart peut également afficher la fréquence cardiaque et la vitesse à vélo. La nuit, il peut être utilisé pour enregistrer votre temps de sommeil, et ceux qui possèdent une caméra d’action VIRB de Garmin peuvent utiliser le capteur-bracelet comme une télécommande pour démarrer et arrêter l’enregistrement, ou saisir une image fixe.

L’écran OLED, habilement camouflé, n’est toutefois pas la seule façon de communiquer du Vivosmart. Il dispose également d’un vibreur, qui peut conseiller le porteur du bracelet à se déplacer s’il est assis depuis longtemps ou lui faire savoir quand l’objectif du nombre de pas quotidiens est atteint. Mais ce ne sont là que des caractéristiques de base de d’un tracker fitness. Le Vivosmart montre sa véritable intelligence quand il est jumelé à un smartphone.

Une fois couplé avec un appareil Android ou iOS compatible, le Vívosmart devient une extension au poignet du système de notification du téléphone. Le Vivosmart alerte silencieusement l’utilisateur des appels téléphoniques entrants, des courriels, des messages texte et des éléments de calendrier. Il est même possible de lire l’ensemble du contenu du message ou de l’e-mail sur l’écran du bracelet.  A noter qu’il peut également contrôler la lecture audio sur le téléphone. Et pour ceux qui égarent souvent leur téléphone, le Vívosmart peut envoyer un signal au téléphone pour qu’il sonne jusqu’à ce qu’il soit repéré. L’appareil étant résistant à l’eau jusqu’à 50 mètres, il n’est nul besoin de s’en séparer lors de baignades, de sessions de surf, ou sous la douche.

Qu’y a-t-il dans la boîte ?

Notre Vivosmart Activity Tracker est arrivé dans une boîte comprenant le bracelet de suivi d’activité, un cordon de charge USB, un petit bracelet plastique qui agit comme un double verrouillage pour la fixation au poignet du Vivosmart (et que Garmin appelle un « Vivokeeper »), ainsi qu’un manuel de démarrage rapide.

Performance et utilisation

Nous n’avons eu aucun problème de mise en place du Vivosmart en utilisant notre iPhone 5 ou un Sony Xperia Z1 Compact (Android donc). Comme il n’a pas de boutons, tous les paramètres du Vívosmart sont contrôlés par l’application smartphone Garmin Connect, dans laquelle il est simple d’ajouter le périphérique. Il faut le sélectionner dans la liste des appareils compatibles Garmin, saisir un code donné par l’appareil, et il se connecte. L’application demande également vos date de naissance, sexe, taille, poids, heures normales de sommeil  et de réveil, et zones de fréquence cardiaque.

L’application permet toutes sortes de personnalisations, comme la luminosité de l’écran, l’orientation pour droitier ou gaucher, le choix des données accessibles au bracelet (nombre de pas, calories, distance, etc…), le réglage de l’heure et de la date. C’est agréable de pouvoir retirer les fonctions inutiles afin de ne pas avoir à les faire défiler à chaque fois que l’on consulte ses statistiques. L’écran d’accueil peut être réglé par défaut sur la mesure qui est la plus importante pour l’utilisateur.

Habitués à bénéficier d’une série d’alarmes personnalisées sur un Fitbit Flex, nous sommes déçus de l’unique alarme quotidienne autorisée par le Vivosmart, dont la seule option disponible est au jour ou à la semaine. Dans un bracelet aux multiples caractéristiques, le choix de Garmin d’offrir moins d’alarmes qu’une montre Casio numérique des années 80 est vraiment étrange…

Le premier jour où nous avons porté le Vívosmart, nous étions dans un festival particulièrement bruyant où il était impossible d’entendre une sonnerie de téléphone au milieu du bruit de l’événement. Nous avons donc coupé la sonnerie et laissez le Vívosmart nous chatouiller avec une vibration à chaque appel  ou message. Peu importe la musique environnante, il fut aisé, à chaque vibration, de vérifier qui appelait et de décider de la suite. Le Vivosmart ne vibrant qu’une fois par notification, ce n’est donc pas non plus agaçant de laisser les appels être dirigés vers la messagerie vocale.

Pour ceux qui aiment la discrétion et ne souhaitent pas que le sujet de l’email ou le numéro de l’appelant apparaissent sur l’écran du bracelet, Garmin dispose d’un mode de notification « vie privée», où le bracelet vibre et affiche le type de notification, sans information d’identification.

Cette configuration silencieuse de notification fonctionne également bien en promenade à vélo ou durant un jogging. Le téléphone dans la poche arrière, sonnerie coupée, pas d’inquiétude de manquer un message important ! En fait, depuis que nous portons le Vivosmart, nous n’avons jamais réactivé la sonnerie. Les alertes vibrantes au poignet rendnt la sonnerie de téléphone aussi archaïque qu’un vieux téléphone à cadran rotatif, et aussi tout simplement grossière en public.

L’utilisation du Vivosmart pour garder la trace d’un exercice est également une agréable expérience. Au début d’un footing ou d’une sortie vélo,  il faut toucher 2 fois sur l’écran pour l’activer, puis maintenir le doigt sur le bracelet pour afficher le menu. Pour démarrer une activité, touchez l’icône du coureur. Le Vivosmart vérifie automatiquement si un moniteur de fréquence cardiaque ANT + compatible ou capteur de vélo est à portée et affiche un bouton démarrage/pause. La minuterie démarre à la pression du bouton et le Vivosmart commence alors à enregistrer le temps, la fréquence cardiaque, et (éventuellement) la vitesse du vélo.

Il y a deux options à la fin d’une activité: l’enregistrer ou la supprimer. Le stockage enregistre les données, les tague en conséquence (exemple : ‘cyclisme’) et les synchronise à Garmin Connect à la première occasion. Si, en général, les données sont synchronisées dès la fin de l’exercice, le Vivosmart peut stocker les données d’une activité quotidienne pour un maximum de trois semaines et des données régulières de suivi du nombre de pas effectués pendant un mois avant d’être téléchargées sur Garmin Connect.

Lors d’activités en extérieur, bien que l’écran OLED du Vivosmart semble plus lumineux que la plupart des bracelets fitness testés récemment, il est encore difficile à lire sous la lumière directe du soleil. Lire les mesures en cachant le bracelet avec une main est faisable, mais pas très pratique lors d’une balade à vélo. Ce n’est pas un problème majeur, mais ceux qui veulent suivre sérieusement des mesures de performance sur un vélo devraient probablement choisir un appareil Garmin Edge dévolu aux cyclistes.

La barre « move » de Garmin est l’une de nos fonctions préférées. Après une station assise trop longue, le Vivosmart vibre et affiche la commande « Move ». Si l’on suit son conseil, il fait savoir en vibrant une seconde fois quand les mouvements effectués ont réinitialisés le compteur à zéro. Cela fonctionne parfaitement, et c’est vrai qu’au retour d’une marche rapide effectuée sur son conseil, les idées étaient plus claires et l’on était fin prêt à se remettre au travail.

Autonomie de la batterie

Le Vivosmart fonctionnant sur une batterie rechargeable lithium-ion, il est nécessaire de le retirer du poignet de temps en temps pour le brancher. Garmin annonce que la durée de vie de la batterie peut aller jusqu’à une semaine en fonction de la façon dont il est utilisé. Nos tests ont donné une autonomie entre trois et quatre jours suite à une utilisation avec Bluetooth et notifications activés, et au moins une activité par jour comprenant l’usage d’un moniteur de fréquence cardiaque ou un  capteur de vélo, et parfois les deux.

Conclusion

Après une semaine d’un usage presque permanent, il est difficile de trouver une raison de se séparer du Vivosmart. La fonctionnalité de notification téléphonique est une qualité suffisante pour le recommander, et le fait qu’il trace le nombre de pas et le sommeil, et s’apparie si facilement avec des moniteurs de fréquence cardiaque et des capteurs de vélo en font le meilleur traqueur d’activité physique que nous ayons testé.

Pour l’athlète occasionnel qui veut suivre sa distance de course ou de vélo, et à quoi ressemble sa fréquence cardiaque au cours des séances d’entraînement, le Vivosmart est performant. Bien sûr, Garmin fait des appareils spécialisés pour de nombreuses activités sportives, mais aucun d’entre eux ne se marient de façon aussi transparente avec un suivi fitness quotidien  et des notifications intelligentes, dans un bracelet épuré, lisse et confortable. Autrement dit, ce bracelet pourrait être la montre intelligente dont la plupart des gens ont besoin. Maintenant, s’ils rajoutaient juste sept alarmes quotidiennes personnalisables et un écran un peu plus lisible sous le soleil, alors nous n’aurions vraiment aucune raison de porter autre chose.

Le Garmin Vivosmart est disponible en cinq coloris: noir, violet, rose, bleu, et ardoise. Il coûte 169€, ou 199€ livré avec un moniteur de fréquence cardiaque.  Les capteurs de vitesse pour vélo sont eux vendus séparément.