Fitbit Alta
Test Fitbit Alta
Malgré quelques loupés et des produits pas toujours spécialement innovants, Fitbit reste le leader incontesté des bracelets capteur d’activités. Après les Fitbit Charge et Charge HR, c’est au tour du nouveau Fitbit Alta de se passer sur notre banc d’essai. Récemment annoncé aux côtés de la montre Fitbit Blaze que nous testions il y a peu, le modèle Alta se différencie du reste de la gamme par une esthétique largement améliorée, s’adaptant un peu plus à la vie de tous les jours.
A première vue, on reste encore assez loin du Misfit Ray qui devrait arriver prochainement, mais avec de nombreux choix de bracelets et son écran OLED, les efforts réalisés par Fitbit en termes de design et de look semblent payer. Discret et relativement élégant, l’Alta reste cependant assez classique en concernant ses fonctionnalités principales : suivi de l’activité quotidienne, résumé des nuits et alertes vibrantes. A la différence du Charge HR, pas de capteur optique de fréquence cardiaque au programme, et le bracelet s’oriente donc plus vers le grand public et non pas les sportifs en herbe.
Disponible aux alentours des 120€, peut-il se faire une petite place sur un marché de plus en plus concurrentiel et abordable ? Réponse dans la suite de l’article après une quinzaine de jours autour du poignet.
Unboxing
Le packaging du Fitbit Alta reprend les lignes habituelles du produit de la marque. Un emballage compact et cartonné, présentant sur la face avant une photo du produit et à l’arrière ses principales fonctionnalités. L’accent est également positionné sur l’application mobile de Fitbit, qui s’impose de plus en plus comme une référence en la matière.
A l’intérieur, le tracker est accompagné d’un câble propriétaire permettant de recharger la batterie via USB, ainsi que d’un dongle USB pouvant être utilisé pour transférer les données du capteur vers votre compte. En pratique, la plupart des utilisateurs utiliseront cependant le transfert direct via Bluetooth, pour une synchronisation plus intuitive.
Pas grand-chose de plus à se mettre sous la dent, si ce n’est la paperasse habituelle. Dommage qu’un second modèle bracelet ne soit pas directement proposé, surtout vu le prix affiché.
Design & Ergonomie
Le Fitbit Alta se présente donc sous la forme d’un bracelet plutôt classique, reprenant les codes des capteurs d’activités auxquels nous sommes déjà habitués. Au centre, on y retrouve un écran OLED présentation une définition de 128 x 36 pixels, sur lequel on pourra venir tapoter pour faire défiler les différentes pages d’informations.
La nouveauté par rapport aux modèles précédents, c’est la présence d’une petite encoche sous le capteur permettant de retirer en un clin d’œil les deux branches du bracelet. L’idée est bien évidemment de pouvoir alterner entre différentes matières et couleurs en fonction de ses goûts mais aussi des situations. Ainsi, on optera plus facilement pour un bracelet en caoutchouc durant les sorties physiques, et à l’inverse, vers un modèle en cuir ou en métal dans la vie de tous les jours.
Avec ce système bien pensé, le constructeur s’attaque de front à Misfit qui oriente depuis déjà un moment ses produits vers la sphère de la mode. Les nombreux coloris permettent aussi aux femmes de pouvoir plus facilement intégrer le Fitbit Alta dans leurres tenues, ce dont le géant des wearables ne se cache pas tant elles sont à l’honneur dans le lookbook du produit.
Gardons cependant à l’esprit que les prix affichés pour les bracelets supplémentaires nous paraissent excessifs, à savoir 29.95€ pour un bracelet classique, 69.95€ pour un modèle en cuir et 99.95 pour le modèle métallique, de quoi refroidir les ardeurs de beaucoup.
Pour notre essai, nous disposons d’un bracelet classique de couleur noir. Dôté d’un revêtement soft touch, il se montre plutôt agréable au toucher et les nombreuses stries verticales apporte une légère touche d’originalité à l’ensemble. Plusieurs perforations sont placées sur un côté du bracelet afin de venir y loger le fermoir présent sur la seconde partie. Le système se montre ferme et solide une fois sécurisé, mais la mise en place reste laborieuse. Il faut enfoncer fermement les deux ergots dans les trous, ce qui a la fâcheuse tendance à appuyer fortement sur l’intérieur du poignet. Pas vraiment pratique.
Concernant les dimensions, les bracelets mesurent tous 15mm de largeur (plus fin que les modèles Charge et Charge HR donc) et sont proposés dans deux tailles différentes afin de s’adapter à toutes les morphologies. Un guide disponible sur la boite du bracelet ou à imprimer depuis le site de Fitbit est disponible afin de choisir la taille qui va bien avant l’achat.
Une fois sur le poignet, le Fitbit Alta n’est pas sans rappeler les Jawbone UP2 et UP3, à la différence de l’écran bien évidemment. Le bracelet se fait plutôt discret et s’oublie rapidement, ce qui reste un point crucial pour un produit que l’on est censé porter pratiquement 24/24.
Retour sur le module en lui-même, qui ne présente pour l’occasion pas le moindre bouton. En effet, la navigation entre les différentes informations affichées se fait directement via des pressions sur l’écran OLED de l’Alta. A notre grande surprise, ce dernier se montre tout sauf intuitif, avec des commandes qui ne semblent jamais se valider lorsqu’on le souhaite, provoquant rapidement une sensation de frustration.
Par défaut, une double pression est censée activer l’écran alors qu’une simple pression permet de passer à la page suivante. En pratique pourtant, on se retrouve souvent à venir tapoter frénétiquement sur l’écran jusqu’à que son action soit validée. Un problème également souligné par de nombreux confrères, et c’est à se demander comment une telle chose est possible de la part de Fitbit.
Notez également qu’il est possible d’activer l’écran en effectuant une rotation vers soit, comme lorsque l’on souhaite consulter l’heure sur une montre. Là-encore, ce n’est pas toujours fiable à 100% et il est souvent nécessaire de « forcer » un peu le mouvement.
Pour conclure sur le design de l’Alta, nos sentiments sont plutôt mitigés. Si le bracelet est effectivement bien plus classe que les autres modèles du constructeur, l’ensemble ne se transforme pas non plus en un vrai accessoire fashion comme certains pourraient l’espérer. Le plus gros bémol reste cependant la réactivité de l’écran, rendant la consultation des statistiques rapidement pénible. Heureusement que l’application mobile, que l’on vous présente dans la suite de l’article, permet une visualisation bien plus probante.
Suivre son activité avec le Fitbit Alta
Le nouveau bracelet de la marque reprend les principales fonctionnalités de ses ainés. Il est capable de suivre au cour de votre journée les informations suivantes :
- Nombre de pas réalisés (consultable sur l’écran)
- Distance parcourue (consultable sur l’écran)
- Calories brûlées (consultable sur l’écran)
- Minutes actives (consultable sur l’écran)
- Périodes d’activité et d’inactivité (notifications et vibrations)
A première vue, pas de grandes nouveautés, et pourtant deux fonctionnalités relativement innovantes apparaissent avec l’arrivée du modèle Alta. La première consiste à reconnaitre automatiquement les différentes activités sportives. En clair, pas besoin d’ouvrir l’application ni de sélectionner une option spécifique sur le bracelet lorsqu’on se lance dans un footing, une balade en vélo ou encore un entrainement de tennis : le nouveau-né de Fitbit semble maintenant bien plus intelligent et sauvegarde chaque session dépassant les 15 minutes.
La seconde nouveauté, c’est l’apparition d’une nouvelle façon de calculer votre inactivité. Comme de nombreux concurrents, l’Alta vous encourage marcher quelques minutes (ou plutôt 250 pas) au bout d’une heure complète sans le moindre effort (assis derrière votre bureau par exemple). L’ajout intéressant ici, c’est que l’on retrouve ensuite sur l’application une sorte de compte-rendu de toutes les alertes d’inactivité sur un calendrier, et l’on peut alors consulter en quelques secondes les journées où l’on s’est laissé aller.
En parlant de l’application, disponible gratuitement sur iOS et Android, c’est également sur cette dernière que l’on pourra venir consulter les détails de son activité quotidienne. La page principale affiche les informations de la journée, et il est possible de consulter les jours précédents via des flèches positionnées en haut de l’écran.
Sur chaque page, on retrouve les informations affichées à l’écran de bracelet, mais il est également possible d’en renseigner manuellement, comme par exemple la quantité d’eau que l’on a bu ou les différents repas que l’on s’est accordé. On pourra ensuite appuyer sur la partie de son choix afin d’obtenir des détails supplémentaires et notamment un historique sur la semaine sous forme de graphique.
Concernant les activités sportives, les informations sont peu nombreuses puisque le Fitbit Alta ne dispose ni d’un GPS, ni d’un moniteur de fréquence cardiaque. Il n’est pas non plus capable de se connecter au GPS d’un Smartphone afin de recréer votre parcours ou calculer votre allure durant un entrainement de running, le rendant finalement assez limité pour les sportifs.
Suivi du sommeil : après l’effort le réconfort
Présente sur la plupart des capteurs d’activité actuels, l’Alta propose également une fonctionnalité permettant de suivre un peu mieux la qualité de votre sommeil. Bien qu’il ne dispose pas d’un moniteur de fréquence cardiaque, le capteur est capable de reconnaître automatiquement vos périodes de sommeil et d’en enregistrer la durée et les périodes de sommeil profond ou léger. La reconnaissance automatique semble fonctionner à merveille, puisque le bracelet est capable de faire la différence entre une personne avachie sur son canapé devant une série et une autre bien au chaud sous la couette.
On retrouve ensuite les données au sein de l’application mobile, mais ces dernières restent cependant moins complètes que celles proposées par Jawbone. En effet, certains concurrents sont capables de proposer des conseils en fonction des résultats obtenus, alors qu’il est seulement possible d’affecter un objectif de sommeil sur l’Alta.
Petite remarque au passage : l’écran du bracelet (qui avait tendance à ne pas toujours s’allumer lorsqu’on le souhaite durant la journée) a la fâcheuse tendance s’activer durant la nuit selon vos mouvements et la lumière émise est plutôt puissante ! Si vous voulez éviter de perdre un œil au milieu de la nuit, il faudra penser à désactiver l’option correspondante depuis l’application.
Notifications
De plus en plus de bracelets et autres capteurs fitness essaient d’intégrer un affichage des notifications extraites en Bluetooth depuis votre Smartphone. Le Fitbit Alta n’est pas vraiment un modèle en la matière, puisqu’à l’image du Blaze, il est seulement capable de vous avertir en cas d’appel, de message ou de rappel sur votre calendrier.
Les SMS sont accompagnés d’une courte vibration et seul le début des messages sont affichables à l’écran. Pour les appels, une vibration plus insistante vous indique qu’une personne cherche à vous joindre, et pour le coup il faut avouer que c’est bien pratique lorsque ce dernier est en silencieux dans une poche.
Notez qu’il n’est cependant pas possible d’être notifié lors de la réception de messages sur Facebook ou lorsqu’une personne retweet un de vos messages par exemple. En clair, aucune application tierce n’est compatible à l’heure actuelle.
Autonomie
Fitbit annonce une autonomie pouvant atteindre 5 jours complets, ce qui semble effectivement être le cas d’après nos essais. En fonction de l’utilisation et des notifications reçues, ce chiffre pourra un peu varier mais comptez entre 4 et 6 jours, ce qui reste très correct pour un produit disposant d’un écran OLED.
La recharge s’effectue en quelques heures via un câble propriétaire venant se brancher directement sur un port USB ou un adaptateur secteur. On regrette cependant que celui-ci soit un peu court, laissant souvent le bracelet pendre contre un mur ou son ordinateur.
Conclusion
Si le Fitbit Alta n’est en rien une révolution sur le marché des bracelets connectés, il n’en reste pas moins un excellent produit pour suivre efficacement son activité quotidienne et ses nuits. Avec un look qui s’adapte toujours un peu plus à la vie de tous les jours, il devrait pouvoir séduire de nombreux utilisateurs à la recherche d’un produit discret et confortable une fois au poignet.
Tout n’est cependant pas parfait, et avec un tarif proche des 120€, la navigation peu intuitive sur l’écran et l’absence de GPS ou de moniteur de fréquence cardiaque en font un produit un peu cher pour ce qu’il propose.
Dans l’idée, il reste cependant une bonne alternative au Fitbit Charge HR et devrait les moins sportifs d’entre nous, à la recherche d’un modèle fiable et surtout personnalisable.
